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Bibam Production

  /  actualité   /  William Deleuze, administrateur de production chez Bibam

Fin novembre, William Deleuze a rejoint notre équipe comme administrateur de production. Lillois d’origine, basé à Los Angeles, il partage son travail entre la France et les Etats-Unis – deux univers assurément oposés sur le financement de la production. Il nous raconte son parcours, ses envies et sa vision pour la suite au sein de Bibam Production.

 

Bonjour William, tu as rejoint l’équipe sur un poste d’administrateur de production. Peux-tu te présenter brièvement ?

 

Bonjour ! Je suis William Deleuze. Mon parcours est un peu atypique. Après avoir décroché un BTS en comptabilité à Lille, j’ai saisi l’opportunité de m’immerger dans le monde du cinéma aux États-Unis, en intégrant la prestigieuse Université de Californie du Sud. Je voulais devenir réalisateur. Au terme de mon master, j’ai été troisième assistant caméra sur plusieurs court et moyen-métrages. Mais j’ai rapidement compris que c’était la production qui m’intéressait vraiment. J’ai suivi des formations complémantaires et je suis devenu assistant de production à Los Angeles.

 

Pourquoi vouloir travailler avec la France lorsque l’on est sous le soleil californien ?

 

Le soutien public aux oeuvres audiovisuelles en France est, je pense, inégalé dans le monde. C’est une autre façon de penser la création qu’aux Etats-Unis. La logique de rentabilité est moins centrale et laisse plus de place à l’oeuvre. Je ne défends pas l’un ou l’autre des modèles mais je pense que des financements mixtes sont intéressant. Je souhaite apporter des pistes de réflexions en ce sens aux structures américaines et françaises avec lesquelles je travaille. Je vois aussi un grand potentiel créatif en rapprochant des structures des deux pays.

 

D’où te vient ce penchant pour les dossiers et les chiffres ?

 

Pour moi, ils représentent la structure et l’ossature qui soutiennent toute production. Ce que j’aime dans cette facette du métier, c’est le défi intellectuel qu’elle présente. Chaque budget, chaque planification est un puzzle à résoudre. De plus, dans un monde aussi fluide et dynamique que celui de la production audiovisuelle, ils apportent une certaine constance et prévisibilité. Ils permettent d’avoir une vision claire des ressources disponibles, des coûts et des délais, ce qui est essentiel pour prendre des décisions éclairées. Je trouve cela extrêmement satisfaisant de voir comment les chiffres et les prévisions se transformer en réalités tangibles. Savoir que j’ai joué un rôle, même en coulisses, pour rendre cela possible, c’est ce qui me passionne dans mon travail.

 

Tu as plutôt travaillé dans la fiction. Pourquoi rejoindre Bibam qui travaille uniquement sur de la “non-fiction” comme on l’appelle aux Etats-Unis ?

 

Ce qui m’attire profondément dans ces genres, c’est leur capacité à raconter des histoires “vraies”, à capturer l’essence même de la réalité, tout en y ajoutant une dimension artistique. Dans la fiction, on peut tout inventer. Dans les formats non-fictifs, il y a une réflexion sur où l’on place la notion de réalité. La réalité c’est toujours ce que l’on perçoit à travers le filtre de nos cerveaux, elle n’est pas absolue. Je trouve cela passionnant, au même titre que la création artistique.

 

Cela fait maintenant plusieurs mois que tu nous as rejoint. Qu’est-ce que tu aimes chez Bibam et comment imagines-tu la suite ?

 

Je ne sais pas ce que je peux raconter et ce qui est encore “secret'”. Je tente ! Dans l’équipe de Bibam, il y a une volonté de sortir des sentiers battus, de créer des contenus qui ne rentrent pas dans les moules. Au delà d’avoir du sens dans la création, ça rajoute un beau défi sur les financements. Je crois que c’est là où je vais trouver une place et apporter ma pierre à l’édifice. Certains des projets sur lesquels nous planchons actuellement ne rentrent pas dans les conditions de financements publics. Il faut donc être créatifs et imaginer d’autres méthodes.

 

Pour moi, il y a quelque chose de l’ordre de l’avenir là-dedans. On ne peut plus uniquement se reposer sur des diffuseurs classiques. Bibam a entamé une profonde reflexion sur ce sujet et prépare des choses innovantes en parrallèle des productions. C’est là où je pense devoir m’arrêter avant d’en dire trop ! Quoi qu’il en soit, c’est ce volet-là qui m’attire et j’espère pouvoir continuer à en faire parti.