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Bibam Production

  /  formats   /  documentaires   /  Créer un documentaire en confinement – La préparation 2/5

Une seule semaine de préparation avant le démarrage de la formation. Il fallait être créatif et anticiper au maximum les embûches. L’économie de moyens, c’est aussi ça : trouver des solutions alternatives pour s’adapter à l’environnement dans lequel on évolue. En l’occurence, il fallait s’adapter à des étudiants confinés dans des situations très hétérogènes.

 

La préparation technique

 

En premier lieu, il y a tout un volet technique à anticiper. Je dois mettre en place un workflow uniquement sur smartphone car, pour cause de confinement, les jeunes n’ont accès à aucun équipement du centre. Je dois avouer que je n’avais alors jamais fait de montage sur smartphone. Je me mets à tester des tas d’applications gratuites, sur iOS et Android, jusqu’à établir un workflow qui tienne la route.

 

Puis, ne connaissant pas les modèles de téléphones dont disposeront les étudiants, j’installe sur mon ordinateur des machines virtuelles et simulateurs me permettant de gérer à distance des problèmes de compatibilité entre systèmes d’exploitation et applications. Et pour finir, je mets en place un système de duplication d’écrans de téléphones sur mon ordinateur pour pouvoir montrer en direct les manipulations aux étudiants.

 

Après de longs tests, sur et avec moi-même !, la partie technique semble être sous contrôle. Mais elle ne fera pas à elle toute seule le succès de la formation.

 

L’organisation logistique

 

Le plus important dans une formation reste toujours le volet humain. Il faut réussir à faire émerger des dynamiques de groupe à travers les écrans, à empêcher les décrochages dû à des difficultés techniques sur lesquelles nous n’avons pas de contrôle ainsi que la lassitude de l’attente de la traduction qui est faite pour deux étudiants ne parlant pas anglais. En bref, rendre le tout dynamique et intéressant malgré le contexte difficile.

 

J’envisage les temps de formation en fonction de ces contraintes. Je crée des équilibres entre des temps collectifs et individuels, avec beaucoup plus de temps individuels “de secours” qu’à l’habitude. En cas de problème de connexion ou d’imprévu, je peux continuer de garder chaque étudiant en mouvement dans son projet. Ces temps de secours sont accompagnés de tutoriels vidéos que j’ai créé pour l’occasion que les étudiants téléchargeront en début de session et pourront consulter si nous sommes coupés.

 

J’essaye aussi de casser l’approche très individuelle d’une formation en confinement en donnant des temps pendant lesquels les étudiants peuvent s’aider à distance en petits groupes. Cela contribue aussi à la dynamique des groupes. Et enfin, je planifie des temps individuels avec chaque étudiants pour pouvoir rattraper les décalages ou gérer des imprévus qui sont spécifiques à leur contexte.

 

En théorie, tout est en place. Mais on sait que la vie est toujours pleine de ressources inattendues. J’ai balisé le maximum de ce qui était possible en une semaine, c’est la créativité sur le moment qui devra faire le reste. Pour le savoir, je vous donne rendez-vous la semaine prochaine.